Séjour à l'est de Madagascar - de Ranomafana à Manakara
Le lendemain matin, nous avons quitté le centre est de Madagascar pour rallier notre prochaine étape du voyage, à savoir Manakara.
Le paysage s'est peu à peu modifié. Nous avons traversé des collines verdoyantes à la végétation tropicale par des routes en lacets. Des plantations de litchis en nombre toutes proches de villages de bord de route où les villageois s'affairaient.
Des rizières aux milles teintes de vert puis des collines herbeuses ont défilé sous nos yeux et sous une pluie fine tropicale.
Nous avons remarqué que les malgaches de la tribu des Antemuro portaient des chapeaux carrés et de longs pagnes.
Puis nous avons vu apparaître la mythique voie de chemin de fer ralliant Manakara à Fianarantsao que nous avons suivie pendant de nombreux kilomètres au travers notamment d'une forêt de palmiers à huile gigantesques, à perte de vue.
Manakara est une ville située sur la côte sud-est de l'île de Madagascar, capitale de la région Fitovinany dans la province de Fianarantsoa et chef-lieu du district homonyme.
Cette ville côtière calme et paisible est aussi connue pour ses paysages naturels et son exceptionnelle biodiversité, ainsi que pour son patrimoine historique et culturel hérité de la colonisation française.
Manakara se situe à proximité de l’embouchure de la rivière du même nom. La ville dispose d’un petit port et est traversée par le canal des Pangalanes. Les plages bordées de cocotiers sont magnifiques, mais ne sont pas propices à la baignade en raison des forts courants et des requins.
Arrivée à Manakara à la mi-journée, nous avons déjeuné au restaurant de l’hôtel Parthenay d'un délicieux plat de kefte de poulet pour moi et d'un steak de thon grillé pour mon cher et tendre.
Après une petite sieste bienvenue, à écouter le flux et reflux de l'océan indien dans une chambre aux couleurs de la Méditerranée, juste magnifique, nous sommes repartis en vadrouille pour visiter le marché local couvert.
A noter la rencontre avec le gouverneur local venu en grand équipage, préparer la venue des autorités en visite dans l’ensemble des provinces. Très souriant et sûr de lui, l’essentiel de la conversation ayant été consacré à l’énoncé de ses titres.
Puis nous avons fait le tour du jardin paysager de l'hôtel qui ressemblait davantage à un jardin botanique au vu de la richesse de la variété des essences de plantes présentes. J'y ai admiré un « martin triste », oiseau invasif introduit sur l'île, mais tout de même très joli.
Arrivés au marché de Manakara, du bruit et des couleurs de toute part. Des produits locaux dans tous les coins, des légumes, aux épices, des graines, du café, des miels, des poissons séchés et de la viande. Nous y avons acheté un miel toutes fleurs à l'odeur délicieuse.
Nous avons poursuivi notre visite de la ville par un détour vers la belle plage sauvage longeant l'océan indien sur laquelle donnait notre hôtel. Nous avons marché sur la plage en profitant de l'air marin et des embruns de l'océan déchaîné. Pas propice à la baignade vu la fureur des flots mais très agréable à longer des kilomètres durant.
Nous avons achevé notre découverte de la ville en rejoignant le port fluvial de Manakara constituant l'embouchure sud du fameux canal des Pangalanes. Au soleil couchant, les pirogues de pêcheurs ou d'enfants jouant sur le quai dérivaient doucement sur les flots calmes du canal. Ici un pêcheur lançant son filet, là des enfants ramenant leur pirogue à la berge.. et au loin une pirogue taxi ralliant l'autre rive pour y déverser ses passagers.
Un spectacle très apaisant et poétique en cette fin de journée que nous avons particulièrement apprécié.
Le soir, nous avons dîné au restaurant de l'hôtel d'un plat de crevettes du canal des Pangalanes et de riz avec une crème au corossol en dessert. Excellent repas comme toujours à Madagascar !
Nous avons pu constater lors de cette 1ère journée les épisodes de délestage électrique organisés la nuit.
Séjour à l'est de Madagascar - visite du parc national Ranomafana
Le lendemain matin après un très bon petit-déjeuner continental nous avons démarré la visite du parc national de Ranomafana avec sa forêt pluviale à une altitude d’au moins 950 mètres.
A l'entrée du parc nous avons vu un joli Drogo bleu !
Cette forêt est très riche en faune et en flore, avec ses plantes carnivores, ses orchidées et ses très nombreuses espèces de lémuriens.
Ancienne source d'exploitation arboricole, le parc national de Ranomafana est aujourd'hui protégé et classé au patrimoine mondial de l'Atsinanana des forêts humides. Grande forêt dans un paysage vallonné d'une superficie de 41 000 hectares, le Parc de Ranomafana est une étape incontournable de Madagascar!
Nous avons fait la connaissance de notre guide local, Emile Rajeriarison, qui fut le 1er malgache à recenser les espèces animales (lémuriens, batraciens et oiseaux) de cette immense forêt.
Fin connaisseur de la diversité et de l'histoire naturelle de la faune malgache en forêt humide, il était présent lors de la découverte de plusieurs spécimens d'amphibiens, dont la grenouille Anodonthyla emilei qui porte son nom.
Bien qu'âgé, il continue de travailler avec le centre scientifique local et des intervenants extérieurs comme National Géographic pour identifier dorénavant les insectes de la forêts et leur écosystème. Un homme passionnant qui nous a permis, aidé de son fils, également pisteur, à découvrir de nombreuses espèces animales ce matin-là.
Nous sommes partis pour une découverte de 4 heures sur un parcours très vallonné avec quelques raidillons sur un terrain rendu difficile par l'humidité ambiante. Nous avons découvert tout d'abord la forêt secondaire, sur laquelle existait un village avant la création du parc et qui était donc exploitée par l'homme, puis la forêt primaire, pluviale.
Notre périple nous a permis d'admirer 5 types de lémuriens dont je n'ai cependant pu immortaliser et filmer que quatre d'entre eux, du fait du contre-jour
Tout le long des chemins empruntés, les groupes que nous croisions étaient guidés par des pisteurs formés par Emile qui le saluaient avec beaucoup d'égard. Nous avons pris conscience alors de la chance que nous avions d'être guidés par un tel pisteur.
Lémure doré mangeur de bambou
Lémure fauve au front roux
Puis sur le chemin nous avons croisé un « Dial malgache », puis une poule d'eau forestière multicolore.
Un couple de lémuriens nocturnes et son petit dit : Lémure Avahi laineux
Nous avons croisé le lémurien au ventre roux en pleine ascension sans malheureusement pouvoir le photographier.
Le lémure propithèque « Edouard » aussi dit « Sifaka », le plus grand lémurien du parc et le deuxième plus grand de Madagascar. Son pelage noir, blanc et marron, et sa grande taille permettent de le distinguer facilement. Comme tous les lémuriens il saute d'arbre en arbre à la recherche de feuilles fraîches, sa nourriture favorite.
Emile a ensuite réussi à débusquer 3 minuscules geckos, ressemblant à de mini dragons, accrochés à des branchages.
Sur le chemin de retour qu'elle n'a pas été notre surprise quand le guide nous a fait découvrir le fameux « Short Legs roller », en français « rollier terrestre » oiseau endémique extrêmement difficile à observer dans cette forêt. Emile et son fils n'en revenaient pas de cette découverte d'autant que ce gros oiseau coloré est resté impassible sur une branche en proximité directe du chemin. Incroyable.
Une petite incise..notre guide Jocelyn est spécialisé dans l’accompagnement de groupes de photographes ornithologues. Ces « bird watchers » viennent à Madagascar avec une liste d’oiseaux à photographier et le rollier que nous avons pu admirer fait partie de ceux qui sont les plus difficiles à trouver et à prendre en photo. L’avoir vu de très près et prenant la pose était selon Jocelyn, une chance inouïe.
Puis avant de quitter la forêt, j'ai encore pu photographier un oiseau dénommé « Tylas vanga » oiseau au ventre roux et un oiseau au ventre gris nommé « chenilleur ».
Sur la route nous avons fait un arrêt pour profiter d’un magnifique point de vue sur la cascade de Manorona, une rivière marron tumultueuse traversant la forêt.
Nous avons déjeuné au restaurant Manja d'un délicieux poulet grillé accompagné de riz. J'ai eu la bonne idée de demander en guise de dessert une banane, et le jeune serveur nous a emmené deux grosses bananes à la peau rosées et à la pulpe crémeuse dénommées « bananes madame » récoltées non loin de là. Un vrai délice et une belle découverte. Après quelques recherches, il est apparu qu’il s’agit d’une banane rose.
L'après-midi, nous nous sommes promenés sur les chemins balisés autour de l'hôtel, le long de la rivière, dans une nature exubérante de plantations diverses : bananiers, ananas, manguiers... Une merveille.
Le soir, nous avons comme la veille, dîné au restaurant de l'hôtel d'un délicieux potage de légumes, d'une cuisse de canard confite au poivre sur sa purée de pommes de terre aux herbes, et de petites bananes locales gratinées au caramel et au rhum.
Séjour à l'est de Madagascar - de Antsirabe jusqu'à Ranomafana en passant par Ambositra
Le lendemain matin, après le petit-déjeuner dans ce bel hôtel, au cours duquel j'ai dégusté un yaourt au lait de zébu totalement délicieux et très proche du crémeux de la burrata italienne, nous avons visité un atelier de création d'objets à base de cornes de zébus, où nous avons assisté à la création d'une petite cuillère à partir d'une corne de zébu. Fabuleux. Puis dans la boutique contiguë nous avons acheté plusieurs souvenirs de l'artisanat local en corne de zébu dont un très joli collier en os et palissandre.
Dans le même quartier d'Antsirabe, nous sommes rentrés sous bonne escorte dans une boutique de minéraux rares et pierres précieuses malgaches, nommée « chez Joseph ».
Une vraie merveille que tous ces minéraux rares tels que la Célestine, bleu ciel, le Palissandre fossilisé, le septaria (ammonite et palissandre fossilisé).. Et beaucoup d'objets sculptés dans ces pierres. Nous avons découvert le jeu malgache entre Awale et Dames, dénommé « Fanorona » avec un plateau en bois et des billes en célestine !
Les propriétaires du lieu ont eu la gentillesse de nous offrir des Célestines polies.
Dans le jardin attenants 4 tortues terrestres « radiata » magnifiques étaient juste exposées pour être admirées. Et pour être tout à fait franc, nous étions d’accord avec le guide pour regretter qu’elles ne soient pas à leur vraie place..dans la nature !
Et comme je ne résiste pas aux pierres précieuses, je le suis offert un saphir étoilé de Madagascar ! Une merveille. Et mon cher et tendre une améthyste pour l'anniversaire de sa fille. En guise de cadeau la gérante m'a fait choisir une magnifique tourmaline verte.
J’avais déjà pu découvrir lors de mon 1er voyage à Madagascar le sous-sol foisonnant de cette île continent quand à Tuléar j’avais craqué sur une tourmaline rose de toute beauté, qui ne me quitte jamais.
Il en ira de même de ces deux nouvelles merveilles !
Nous avons repris la route vers Ranomafana avec un arrêt à Ambositra pour visiter quelques boutiques.
Tout le long de notre parcours des paysages à couper le souffle, de rizières rougeoyantes en raison de la couleur ocre de la terre avec ça et là des villages perchés de jolies maisons dans des tons très proches en totale harmonie car faites des matériaux locaux. Des meules de pailles immenses près des maisons pour nourrir le bétail courant en liberté dans les alentours.
Dans un champ des zébus attelés pour labourer la terre dans des scènes de vie d'un autre temps, une ombrette africaine, aussi appelée « tête de marteau » qui se pose, des milans noirs dans le ciel, une vraie carte postale.
Cette ville que nous avions déjà visité lors de notre 1er voyage à Madagascar est en effet l'une des villes emblématiques de l'artisanat malgache, renommée pour la marqueterie et les sculptures sur bois. Le travail du bois puise ses origines dans l'art Zafimaniry, du nom d’un peuple (issu des Betsileos) des forêts environnantes qui utilisait des essences rares comme le bois de rose et le palissandre.
Nous y avons déjeuné à l'Artisan hôtel sur les hauteurs de la ville.
Après une visite des ateliers artisanaux de la ville, nous avons repris la route vers Ranomafana, en apprenant encore avec Jocelyn de nouvelles expressions malgaches et la structuration grammaticale des phrases !
Nous sommes vite arrivés en pays Betsiléos avec les petits chapeaux en raphia, caractéristiques portés par les femmes alors que les hommes lovés dans des tissus longs portent des chapeaux plus classiques et souvent une canne.
Après de nombreux lacets dans la route, nous avons fait une halte pour prendre quelques photos à un magnifique point de vue sur la vallée et ses rizières et villages colorés de la terre rouge. Nous y avons acheté à une villageoise et ses enfants 3 petits flacons d'huiles essentielles de Ravinstara, Geranium et Olive distillées non loin de là.
Notre guide a même pu dénicher à un vendeur ambulant une bouteille de rhum local au goût de rose ! Délicieux !
Notre journée s'est achevée sur une véritable « route de l'impossible », jonchée de nids de poules et de crevasses dans la chaussée, avec des camions semi-remorque à tous les virages, sous une pluie battante et une brume tenace alors que nous changions carrément d'univers pour nous enfoncer dans la forêt humide de l'est de l'Ile aux portes de Ranomafana.
Ranomafana signifie « eau chaude » en langue malgache est très connu pour ses sources chaudes d’eaux thermales. Il y a en particulier la possibilité de prendre des bains dans des locaux réservés à cet effet.
Nous étions donc très heureux de rejoindre vers 1h, la nuit étant déjà tombée le très bel hôtel Thermal pour une bonne nuit de sommeil.
Nous avons dîné au restaurant de l'Hôtel d'un fromage local sur lit de salades, d'un délicieux porc caramélisé et son riz délicatement épicé, avec comme dessert une salade d'ananas.
Séjour à l'est de Madagascar - d'Antananarivo à Anstirabe
De bon matin le lendemain nous avons quitté la capitale Malgache, un jour de marché où la ville avait juste l'air d'une immense fourmilière avec mille malgaches affairés. Nous avons pris la direction d'Antsirabe par une vieille route en assez mauvais état jusqu'à la mythique RN7 direction le sud.
Nous avions emprunté la RN7 10 ans auparavant lors de notre 1ère aventure à Madagascar. Nous avons été heureux de redécouvrir ces paysages vallonnés, ces cultures de riz en terrasse, ces maisons hautes de taille où souvent le bétail se repose au rez-de-chaussée.
Quel paysage extraordinaire et ces scènes de vie simples de la vie malgache avec ces chariots tirés par les zébus, ces femmes lavant le linge dans la rivière et ces enfants jouant au football sur un terrain vague.
Nous sommes repassés par Ambatolampy, la ville spécialisée dans le travail de l'aluminium où les villageois conçoivent des batteries de cuisine. Elle est également connue pour le talent de ses villageois dans la réparation de toutes sortes de véhicules.
Nous avons rejoint le village du « foie gras » Behenjy que nous n'avions pas visité par le passé même si nous avions dégusté le délicieux foie gras qu'ils produisent et qui n'a rien à envier au nôtre !
Etonnant de trouver dans cette bourgade des restaurant affichant du « foie gras à emporter » et autres spécialités inattendues mais valant certainement le détour. Après tout, je me suis régalée la veille d'un délicieux plat de spaghettis au foie gras, non ? En fait ce n’est pas si incongru que ça puisque c’est un héritage de la présence française.
En reprenant la route nous avons pu admirer des haies d'euphorbes rouges aux épines aiguisées très jolies, aussi appelées « épines du Christ ».
Arrivés à Antsibare, deuxième ou troisième plus grande ville du pays, que nous connaissions déjà pour y être passés auparavant, nous avons déjeuné après un petit tour des environs en admirant notamment un joli hôtel de style colonial nommé le « Trianon ». Non loin de là j'ai acheté à une adorable jeune fille tenant dans ses bras un nourrisson de jolis petits portefeuilles tissés à la main et très colorés, détaillant des scènes de la vie quotidienne malgache.
En repartant, 15 km à l’ouest d’Antsirabe, sur la route de Betafo, nous avons fait une petite halte pour visiter le lac sacré de Tritriva, dont nous avons fait le tour.
Entouré d’une forêt de pins très haut au feuillage atypique et arborant des eaux d’un magnifique vert, le lac Tritriva est niché au pied du mont éponyme, culminant à 1 651 m d’altitude.
Une pure merveille, comme un joyau situé au fond d'un cratère rocheux donnant l'impression de falaises s'échouant dans un lac vert émeraude aux eaux sombres. En réalité ce lac est l'un des plus profonds au monde. Ce lac a en effet une profondeur de 160 mètres.
Il est sacré et inspire le respect et la peur aux malgaches alors que pour le touriste y découvre un site naturel d’une grande beauté, imprégné d’une atmosphère particulière qui nous fait vite comprendre son caractère sacré. Sur le parcours, nous avons pu d’ailleurs voir des endroits où ont lieu des cérémonies animistes.
Le site est accessible en voiture, sauf que les taxis-brousse (bus locaux) s’arrêtent à Belazao, laissant encore 10 kilomètres de marche avant d’arriver. L’ascension du mont Tritriva est aussi possible en VTT.
Du haut de ce site magnifique, on peut admirer une vallée cultivée avec de nombreux villages pittoresques et magnifiques. Les splendides paysages du Vakinankaratra sont notamment caractérisés par des maisons en terre rouge aux toits de chaume, des rizières, de vastes champs, des eucalyptus et des pins…
Lors de notre tour du lac j'ai eu la grande joie de pouvoir admirer plusieurs magnifiques oiseaux : traque Patre, le foudi (sorte de grive malgache), une bergeronnette jaune, des faucons pèlerins et un grand colibri bleu et vert de Madagascar, qui nous a fait le plaisir de prendre la pose ! Quel bonheur !
Dans les arbres nous avons pu admirer un très imposant nid d'Ombrette (sorte de héron) qui est constitué de milliers de brindilles ramenés pour accueillir sa nichée. Comme elles construisent plusieurs, souvent inoccupés, ces nids servent à d'autres espèces d'oiseaux et notamment les hiboux.
L’histoire du lac Tritriva se résume aujourd’hui à celle de Rabeniomby et Ravolahanta, deux amoureux qui se seraient suicidés dans le lac à cause de leur amour interdit. Ce fait se serait passé du temps du roi Andrianampoinimerina. Avant cela, on ne sait pas si le petit lac volcanique avait une autre histoire.
Les deux protagonistes auraient eu le coup de foudre, alors que l’un était issu d’une famille royale et l’autre d’une famille modeste. Leur union était impossible aux yeux de leurs familles respectives et de la société d’alors. Ils se seraient malgré tout aimés et jurés que la mort seule pourrait les séparer : « Faty no isarahana ». Désespérés par la persécution venant de leurs familles et de leurs villages, ils se seraient alors enveloppés ensemble dans un tissu de soie avant de se jeter dans le lac.
Après le suicide des deux amoureux maudits, leurs âmes se seraient représentées dans les troncs entrelacés d’un arbre poussant sur un rocher de la rive du lac. Ceux-ci saigneraient si l’on venait à les couper.
Le lac (rappelant étrangement la forme de Madagascar) est pour le moins sacré, virant au rouge lorsqu’un fait majeur est sur le point de se produire dans le pays, selon la légende. On raconte également que la moitié des eaux du lac deviendraient rouge chaque fois qu’une jeune fille venait à mourir dans le village de la malheureuse fiancée. Et si un jeune homme décédait dans le village du fiancé, toutes les eaux du lac vireraient au rouge.
Il y aurait eu un troisième mort dans le lac, celui d’un Chinois qui aurait bravé le fady interdisant de nager dans le lac après avoir mangé du porc.
Sur le chemin vers Antsirabe nous avons croisé près d'un village un convoi de villageois chantant et dansant dont plusieurs garçons portant une sorte de cercueil recouvert d'un linge coloré participant du rite Famadihana.
Nous avons quitté cette région pour repartir notre hôtel situé en plein cœur d'Antsirabe pour la nuit, très confortable et aux standards tout à fait européens : le Plumeria, situé non loin de la très belle gare d'Antsirabe de style colonial.
Le soir, nous avons dîné dans le très beau restaurant de l'hôtel un délicieux repas typiquement malgache à base de courgettes grillées au fromage, étouffée de zébus avec du riz blanc et des dés de tomates au gingembre, le tout arrosé de la bière locale THB dont nous avons découvert la brasserie locale non loin du lac sacré. En guise de dessert une délicieuse pana cotta aux fruits de la passion.
Dans la boutique de l'hôtel nous n'avons pas résisté à l'artisanat local et nous sommes offert un beau chapeau de paille pour Monsieur et pour moi, un bracelet manchette en corne de zébu de couleur sombre, une merveille !
Découverte de l'est de Madagascar - début de l'aventure
Nous avons quitté Marseille le samedi 2 août 2023 pour un vol vers Istanbul.
Puis d’Istanbul, avec un vol décollant à 1h50 du matin nous avons rejoint en environ 12h la capitale Malgache Antananarivo pour la 3ème et certainement la dernière fois. Pourquoi 12h me direz-vous, et bien tout simplement parce que notre vol a fait escale à l'île Maurice.
Et là, l’avion s’est vidé ! Il est resté une dizaine de personnes. Le steward s’est étonné que nous allions à Madagascar car selon lui, il n’y avait rien à voir. Bon. Nous n’avons pas essayé de le contredire.
Nous avons eu la chance durant ce long vol d'être surclassé en classe business, ce qui n'arrive pas tous les jours et est très appréciable sur un très long courrier comme celui-là. Nous avons été traités comme de rois avec nappe, vaisselle, mets délicats et siège réglable en lit et massant ! Que demande le peuple !! Le problème, c’est qu’après y avoir goûté, c’est difficile de retourner en classe économique et pourtant vu le prix, c’est bien ce qui va se passer.
Notre voyage ne pouvait donc démarrer de plus belle manière et cela fut de très bon augure pour la suite des événements.
Nous sommes arrivés à l’aéroport international d’Ivato à Tana, comme lors de notre tout premier voyage en 2012. Le temps passe vite ! Les formalités douanières nous ont pris un peu plus de temps que d'habitude car nous avions omis de préremplir le formulaire d'immigration.
Notre guide local Jocelyn et Solo, notre chauffeur pour l'aventure nous ont accueillis très chaleureusement vers 15h30 heure locale, soit 1h de plus qu'en France. Nous n'étions jamais arrivés en plein jour à Madagascar et cela nous a donné l'occasion, presque 10 ans après notre 1ère découverte de la ville de Tana, de la redécouvrir toujours aussi peuplée. Songez-donc une ville de 85 km2 peuplée de 3,9 millions d'âmes ! Une densité de population juste dantesque !
Nous avons rejoint notre hôtel « Chalet de roses » pour y passer notre 1ère nuit dans l’île et nous reposer d'une journée de voyage.
Nous y avons pris notre 1er apéritif à base de rhum arrangé aromatisé au fruit du baobab pour moi et au gingembre pour monsieur.
Puis dans le restaurant de l’hôtel, où nous avons croisé de nombreux groupes et touristes, nous avons pris un délicieux repas à base de samossas de zébus et de brèdes le légume phare malgache, de poisson grillé (certainement un thazard) et de légumes de saison pour monsieur et spaghettis au foie gras et jambon pour moi, dits « spaghettis chalet des roses » leur plat signature délicieux.
Séjour printanier dans le Doubs et partie de pêche à la mouche
Puis nous avons rejoint la Franche-Compté pour rejoindre un spot de pêche à la mouche dans le beau département du Doubs non loin de Besançon, parmi les plus beaux au monde.
Mon cher et tendre y a passé la journée sans attraper cependant la moindre truite.. mais il s'est régalé!
Nous étions entourés des bruits de la nature et des insectes et animaux environnants.
Quel bonheur raffraichissant.
Séjour printanier en Alsace - Découverte du château du Haut-Koenisbourg
Quand nous avons fini de découvrir la ville de Riquewhir, nous avons visité le magnifique château du Haut-Koenisbourg qui est certainement le plus célèbre des monuments en Alsace. De là haut, il domine toute la plaine d'Alsace.
Edifié au 12ème siècle, probablement par les Hohenstaufen, le Haut-Koenigsbourg, fait aujourd’hui partie des plus beaux châteaux français.
Bâti à 755m d’altitude sur un éperon rocheux et dominant les vallées de Sainte-Marie aux Mines et de Villé, le monument se dresse fièrement au-dessus de Sélestat. Installé à la croisée de routes commerciales, il avait une importance stratégique et fut le lieu de nombreux faits d’armes.
En 1899, alors que le Haut-Koenigsbourg appartenait à Sélestat, l’Empereur allemand Guillaume II se voit offrir les ruines du château. Il confit immédiatement la restauration des lieux à Bodo Ebhardt, spécialiste de la fortification médiévale.
De 1900 à 1908, l’architecte allemand remonta les murs et reproduisit le Haut-Koenigsbourg de l’époque des Tierstein. Pour lui donner la forme qu’on lui connaît aujourd’hui.
Le château du Haut-Koenigsbourg est entré dans le domaine national français en 1919, par le traité de Versailles. Il est classé Monument historique dans son intégralité depuis 1993 et accueille chaque année près de 550 000 visiteurs. Cette visite sous un ciel bleu et un grand soleil nous a émerveillés.
Séjour printanier en Alsace - Découverte du beau village typique de Riquewihr
Enfin, nous avons sillonné le beau village typique de Riquevir et dégusté comme il se doit dans ces contrées accueillante une délicieuse flammekueche.
Riquewihr est une ville située sur la route des vins d'Alsace, dans l'est de la France.
Ses rues pavées sont parsemées de boutiques de viticulteur à colombages et de salles de dégustation. Des outils de vigneron et une cuisine restaurée sont exposés dans la Maison de Vigneron, datant du 16ème siècle.
Et nous avons pu admirer un magnifique nid de cigognes..
Séjour printanier en Alsace - Kintzheim - Découverte de la Montagne des singes
Nous avons poursuivi par la découverte de la montagne des singes de Kintzheim aussi appelée la montagne des macaques de Barbarie.
Ce site renforce les populations sauvages par des réintroductions de groupes entiers. Depuis la création du parc en 1969, près de 600 singes issus de nos différents parcs ont été réintroduits dans le Moyen Atlas marocain.
Ces animaux en liberté c'est franchement fabuleux. On a aussi assité au nourissage des animaux. On a pu observer plusieurs bébés singe trop mignons!
Séjour printanier en Alsace - Kintzheim - Découverte de la Volerie des Aigles
Bonjour les amis,
En juin 2022, nous sommes repartis dans la belle région de Franche-Comté pour passer un séjour délicieux avec nos amis. Ces derniers ont eu la gentillesse de nous concocté un voyage en immersion en Alsace sur quelques jours.
Quel dépaysement et quelle beauté. J'en révait, ils l'ont fait!
Nous avons d'abord découvert la Volerie des aigles est un parc animalier situé à Kintzheim en Alsace. Elle est installée depuis 1968 dans les ruines du château de Kintzheim.
Le parc à l'anglaise créé de 1803 à 1807 est classé "jardin remarquable". Plus de 120 arbres remarquables ont été inventoriés. Ce parc n'est pas accessible depuis la ruine du château de Kintzheim, dans le département du Bas-Rhin, où se situe la Volerie des Aigles.
La Volerie des aigles élève et présente au public des rapaces en voie de disparition. Des aigles, des faucons, des vautours et d’autres spécimens évoluent dans le cadre privilégié du château et participent aux démonstrations de vols organisées quotidiennement. Le site est ouvert de mars à novembre. La visite dure environ 1 heure.
Le château de Kintzheim date du 12ème siècle est situé dans la commune française de Kintzheim, au lieu-dit du Schlossberg.
Les vestiges du château font l’objet d’un classement au titre de monuments historiques.
Nous avons pu y admirer de magnifiques rapaces, grand duc, vautours, faucons, aigles... qui évoluaient au dessus de nos têtes!
Et chouette Laponne au vol si silencieux, une merveille!
J'y ai appris avec les éleveurs que les yeux de nos hiboux sont trois couleurs: noir (chouette hulotte et chouette effraie), orange (hibou grand-duc et hibou moyen-duc) et jaune (chouette boréale, chouette chevêche, hibou des marais). On dit parfois que la couleur des yeux peut révéler à quel type de chasseur on a à faire : les yeux jaunes conviendraient à la chasse diurne, les yeux noirs seraient parfaits pour la nuit et les yeux orange conviendraient au chasseur du crépuscule. Cependant, un examen plus approfondi des couleurs des yeux par rapport aux habitudes de chasse nous apprend qu'il s'agit d'une légende urbaine. Par exemple, le hibou moyen-duc aux yeux orange et la chouette boréale aux yeux jaune vif sortent principalement la nuit.