Aujourd'hui, vous parler de la Corse... et pourquoi pas...

Je l'ai découverte à l'automne 2008.. le soleil n'était pas toujours au rendez-vous et elle m'est tout d'abord apparue sauvage et discrète, ne voulant pas se dévoiler à la première inconnue qui passe.

L'arrivée dans la vallée du Fango, celle du Filosorme, a été un choc.. Non je vous jure, ne vous moquez pas.. J'ai en effet tout d'abord été quelque peu effrayée par la grande barrière qui nous faisait face, dans son obscurité automnale un peu magique.. Ce Mordor ténébreux...qui n'a cependant pas mis longtemps à m'envoûter..

La Corse, a travers cette vallée encaissée, s'est révélée à moi, doucement, timidement, tout d'abord... par les contours abrupts des côtes qui m'y ont menée, puis aux détours de ses chemins tortueux, dans l'ombre de ses montagnes tourmentées, imprégnée de la vibration de ses eaux...

Comment rester indifférente à cette explosion de nature, à cette authenticité sauvage, à cette vallée .. aux eaux cristallines du petit torrent ou plutôt de ce petit fleuve qui roule sur les rochers.. à ces parties de pêche sportive à dévaler les courbes de la rivière la journée durant pour débusquer de jolies truites aux couleurs scintillantes.. à la cueillette des champignons, l'automne venu, dans les sous-bois frais et parfumés...

Et que dire de la douceur de vivre de cette île quand à la tombée du jour, la nature de la nuit se réveille et que le muscat doré fait ses premiers effets... La gourmande que je suis ne se fait pas prier à table quand le sauté de veau ou de sanglier de la vallée est servi, quand le fromage du Niolu embaume, que la tarte à la chataîgne de Nadège est servie (http://muvrella.pagesperso-orange.fr/)... et qu'un petit verre d'alcool de myrte dont Gérard a le secret fait monter le ton et les rires autour d'une partie de cartes endiablée...

Voilà la Corse que j'aime, celle que je redécouvre tous les printemps et à l'automne.. celle que je veux vous faire partager autour de ces quelques photos..

Bellula pinzuta