Reprenons la route vers le nord de l'île en passant par Poya, commune située au centre de la côte ouest de la Grand Terre.

C'est dans ce secteur du grand ouest que je suis montée à cheval pour la 1ère fois dans un environnement de pur far-west.

Avec quelques stockmen, nous avons rentré le bétail (vaches calédonniennes très agressives)!! Quels souvenirs! Et quel univers d'hommes bourrus... Pour la plupart les stockmen, les « cowboys du pacifique », sont des descendants de colons et d'anciens détenus. Leur vie est toute organisée autour du cheval qui fait partie intégrante de la culture calédonienne et du bétail qu'ils élèvent sur des étendues à perte de vue...

Notre voyage nous a ensuite amené à Voh, commune internationalement connue pour le fameux "coeur de Voh", formation végétale naturelle composée d'une clairière naturelle de 4 hectares dans la mangrove bordant le lagon calédonien, qui vu du cile prend la forme d'un coeur stylisé... Quelle poésie dans cette nature vierge! Ce site a été immortalisé par Yann Arthus-Bertrand en 1990 comme couverture de son livre La Terre vue du Ciel.

Notre voyage s'est poursuivi à Koumac. Koumac signifie en langue "Pwaxumak" : "Têtes dures ou têtus". Trois communes limitrophes la bordent : Kaala-Gomen au sud, Poum au nord et Ouégoa à l'est, tandis que le lagon et sa barrière de corail et ses îlots lui donnent une façade maritime. Cette ville est aussi connue pour avoir été le centre d'un sketch de Patrick TIMSIT ventant la taille des moustiques qu'on y trouve : "à Koumac, les moustiques, ils ne te piquent pas.. ils t'empalent.."

En passant par Poum, qui constitue l'extrémité nord-ouest de la Grande Terre en Province Nord, nous avons basculé sur la côte est de l'île, en traversant "Balade", tiré du nom indigène de la Nouvelle Calédonie.

Il a été conservé de nos jours pour désigner une rade située à l'extrémité nord-est de la Grande Terre, une mission catholique et quatre tribus kanak (Saint-Denis, Saint-Gabriel, Saint-Paul et Sainte-Marie) à Pouébo. James Cook séjourna dans ce port en 1774 et c'est aussi le lieu où débarqua la mission d'Amata le 20 décembre 1843 pour évangéliser l'île de Nouvelle-Calédonie.