La Namibie : Swakopmund et la vie dans un township 3
Que penser, quand on fond d'une rue, on découvre la ville florissante en arrière plan, et la misère sous nos yeux... Tout ce paradoxe en quelques clichés..
La seconde femme extraordinaire que nous avons rencontré dans ce township, était la responsable d'un orphelinat accueillant tous les enfants dont les parents étaient malades, morts du sida ou d'une autre infection, ou les avaient abandonnés. Cette femme appartenant à la tribu des Herero était habillée en tenue traditionnelle et portait dans ses bras un bébé récemment accueilli dans l'orphelinat. Elle nous a indiqué que cette institution recueillait tous les enfants quelle que soit leur origine ou leur tribu d'appartenance, et les accompagnait jusqu'à l'âge adulte. Le budget mensuel de l'orphelinat s'élève à 3000 rand sud africain, soit 212 €.
Nous avons vraiment été touchés par le dévouement de cette femme qui fait face à tant de détresse avec de si faibles moyens.
Notre visite du township s'est poursuivie dans un restaurant traditionnel où nous avons pu goûter les plats traditionnels namibiens à savoir du porridge de millet, de la purée de haricots, des épinards, du ragoût de bœuf et les larves de Mopane grillées et épicées qu'on appelle « Mopane's worm ». Autant vous dire que je n'ai pas eu le cœur d'en goûter une compte tenu de leur aspect ! Mon cher et tendre en a quant à lui goûté une, ce qui ne lui a pas laissé un souvenir impérissable. Il a trouvé ces chenilles très fades.
Enfin, trois jeunes namibiens sont venus chanter pour nous quelques chants locaux et populaires « a cappella ». Très joli moment ! Nous avons d'ailleurs acheté leur album « Vocal Galore » du groupe « ! Nare ».
Cette fin de journée nous a un peu retourné le ventre. Il n'est pas facile de regarder la réalité en face. Et à côté de la nature sauvage de l'Afrique australe, de ses animaux majestueux, il y a ces injustices, cette misère, cette société à double vitesse.