Dès le lendemain matin, nous avons rallié la grande île de Gao en mokoro (pirogue traditionnelle taillée dans des troncs d'arbre, maniée par un « pooler ») pour découvrir à pied la savane et des îles sauvages qui s’étendent à perte de vue sur une mer de nénuphars. Les pirogues qui glissent sur l’eau, ne laissent échapper qu’un léger bruit de feuilles froissées.

Nous avons eu le sentiment de flotter doucement dans les méandres d’un lieu unique au monde, le delta de l’Okavango. Une fois de plus, la nature nous a surpris en créant cet improbable éden aquatique dans l’une des régions les plus désertiques du continent africain! Ainsi, comme la plupart des fleuves d’Afrique australe, l’Okavango qui rêvait de rejoindre l’océan voit ses eaux s’évaporer dans les sables brûlants du désert du Kalahari.