Le Cap Corse : de Canari à Ogliastro
Nous avons poursuivi par la découverte du village de Canari, très connu en corse notamment et c’est bien dommage pour sa carrière et son usine d’amiante. La ville abrite en effet sur son territoire le plus grand gisement d’amiante de France. Le gisement découvert en 1926 à commencé à être exploité en 1948 dans d’épouvantables conditions d’hygiène et d’insalubrité à l’origine de lourdes pathologies contractées par les mineurs. L’environnement n’a pas non plus été épargné par cette exploitation puisque tous les déchets de la mine ont été jetés à la mer du haut de la falaise. En 17 ans ils vont colmater, avec les courants, les marines d’albu (ogliastro) et de nonza. Ils ont formé une plage qui par endroit à gagne plus de 300 mètres sur la mer.
L’usine est toujours présente sur le littoral, comme une cicatrice visible de ses temps d’exploitation de ces mines et l’immense plage de nonza de galets gris porte les stigmates de cette pollution.
La route tortueuse du Cap nous a ensuite menés vers le village de Pino, où nous avons souhaité prendre un café pour admirer la belle vue plongeonte de la route mais en vain! Tous les commerces étaient fermés.
Nous avons finalement décidé de déjeuner à la marine de Albu rattachée au village d'Ogliastro. Quoi de plus beau qu'un bon casse croûte au bord de la mer dans un petit port désert où seul un kayakiste se prépare avec sa compagne à une longue traversée peut être à destination de Saint-Florent que l'on aperçoit au large.
Tout le long de la côte nous avons pu admirer les magnifiques tour génoises, témoignages de temps reculés... et les quelques troupeaux errants circulant sur les routes tortueuses qui constituent là aussi une caractéristiques de la Corse..