La Tanzanie : randonnée dans le Canyon d'Olkarien 2
J'ai adoré cette balade durant laquelle nous avons croisé de nombreux et nombreuses massaïs et leurs troupeaux de chèvres et de zébus. Les femmes sont très présentes dans cette société, ce sont elles qui construisent les cases et ce sont aussi elles qui vont chercher l'eau. Nous avons pu constater le travail très physique que cela représente pour elles. Nous avons aussi croisé de nombreux enfants qui portaient leurs petits frère ou sœur dans le dos et qui dirigeaient les bêtes à l'aide d'un bâton. Assez surprenant pour nous occidentaux. Pas sûr que ces enfants aient réellement une enfance tant ils sont associés aux travaux de leurs parents.
Pour en revenir aux femmes, elles ont donc une place prépondérante et on s'en rend très vite compte quand on observe un peu leur comportement vis à vis des hommes. Elles leur parlent vraiment d'égal à égal, voire un peu moqueuse parfois dans leur attitude. Elles confectionnent des bijoux aux perles multicolores qu'elles vendent. Elles sont extrêmement polyvalentes dans la société massaï.
Par ailleurs notre guide nous a indiqué que si les massaïs sont polygames il n'en demeure pas moins que les femmes massaïs peuvent aussi avoir des « aventures » lorsque leur mari est absente pendant quelque temps et que le mari accepte cette situation, l'amant pouvant même temporairement occuper la case de la famille et planter sa lance devant en signe de possession. Le mari en voyant ce signe attend que l'amant quitte la maison pour s'y réinstaller. C'est fou non ?
Bref cette matinée a été vraiment très agréable dans l'ombre de ce canyon frais traversé par une petite rivière salvatrice pour les massaïs et leurs troupeaux.
L'après-midi, nous avons rejoint en 4x4 les alentours du Lac Natron aux eaux alcalines, au pied du volan Oldoinyo Lengaï. Un site somptueux comme toujours. Cela étant franchement ça se mérite tant la route empruntée pour y accéder est exécrable et la poussière omniprésente.
Notre campement a été installé dans cet endroit magique.