Ethiopie : découverte du pays aux cent visages
Bonjour à toutes et à tous,
Nous commençons ce matin le carnet de notre fabuleux voyage en Ethiopie de fin 2019, début 2018. C'est la première fois que nous partions pour les fêtes de fin d'année dans un pays chaud, et franchement l'expérience a été tellement bonne que nous envisageons sérieusement de la renouveler.
Alors que dire de l'Ethiopie. C'est un pays qui a été longtemps connu sous le nom d'Abyssinie, dont la racine sémite hebeshe signifie « mélangé ».
L'Éthiopie est un État de la Corne de l'Afrique qui a des frontières communes avec l'Érythrée (ancienne province), la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Kenya et la république de Djibouti. Depuis l'indépendance de l'Érythrée en 1993, l'Éthiopie n'a plus d'accès à la mer. Le pays est un des 5 pays les plus riches d’Afrique.
D'une superficie d'1 137 000 km2, l'Éthiopie est située sur la partie africaine du grand rift, abritant la dépression de l'Afar au point de rencontre de trois plaques tectoniques et drainant les principaux cours d'eau de la Corne de l'Afrique. Le château d’eau de l’Afrique ! Elle dispose de ce fait d'un environnement très diversifié.
La topographie s'étend ainsi du désert du Danakil à 120 m sous le niveau de la mer aux sommets enneigés du mont Ras Dashan culminant à 4 550 mètres. Le relief du pays combine hauts plateaux (notamment le plateau central situé à une altitude variant entre 1 800 et 3 000 mètres), massifs et canyons escarpés, régions volcaniques, savanes, zones désertiques et hautes plaines verdoyantes.
Le pays a été exploré et cartographié de 1838 à 1848 par Antoine d'Abbadie.
Deuxième pays d'Afrique par sa population, derrière le Nigeria, avec 108 386 391 habitants, l'Éthiopie est le neuvième pays du continent par sa superficie (1 127 127 km2). Essentiellement constitué de hauts plateaux, s'étendant de la dépression de Danakil à −120 mètres jusqu'aux sommets enneigés du mont Ras Dashan à 4 543 mètres, le pays possède un environnement très diversifié traversé par six zones climatiques. La capitale Addis-Abeba, située à 2 400 mètres d'altitude, est la cinquième capitale la plus élevée au monde.
Sa végétation est extrêmement diversifiée du fait de la grande variété de climats et de reliefs au sein du pays. La région éthiopienne est une des régions du globe où l'on trouve une très forte diversité génétique d'espèces particulières. La diversité est telle qu'on en découvre encore de nos jours de nouvelles.
On dénombre en Éthiopie un nombre important d'espèces endémiques tout aussi bien chez les mammifères que chez les oiseaux qui constituent la faune éthiopienne. La biodiversité est notamment due à l'implantation de l'activité humaine sur des zones assez délimitées.
Certaines régions au relief escarpé ont été naturellement protégées, comme le massif du Simien, parc naturel où prospèrent de nombreuses espèces endémiques (notamment le bouquetin walia (Capra walie), le loup d'Abyssinie (Canis simensis), le nyala de montagne (Tragelaphus buxtoni), le corbeau corbivau (Corvus crassirostris), le babouin gelada).
Considérée comme l'un des berceaux de l'humanité, l'Éthiopie est avec le Tchad, le Maroc et le Kenya, l'un des pays où l'on retrouve les plus anciens hominidés. Les premières traces d'hominidés remontent à 3 ou 4 millions d'années. L'apparition de l'Homo erectus et de l'Homo sapiens dans la région se situe entre 1,7 million d'années et 200 000 ans avant notre ère. On y a découvert Lucy en 1974 et, en 2003, et les plus anciens spécimens d'Homo sapiens.
En Afrique, l'Éthiopie est un des pays qui a conservé sa souveraineté lors du partage de l'Afrique au 19ème siècle : de ce fait, les couleurs de son drapeau (vert, jaune et rouge) symbolisent la liberté, l'indépendance et le combat avec au centre un symbole de l'égalité des peuples. Ces couleurs du drapeau Ethiopien sont présentes dans de nombreux drapeaux africains qui s'en sont inspirés, car l'Ethiopie est un des rares pays africains à n'avoir jamais été colonisé.
L'Éthiopie, aujourd'hui constitutionnellement laïque, est un pays où de nombreuses croyances coexistent. Après l'Arménie, c'est la deuxième plus ancienne nation chrétienne au monde, le christianisme s'y étant implanté vers l'an 330. On y trouve aujourd'hui des orthodoxes orientaux, des catholiques et des protestants. Un tiers de ses habitants est musulman et des minorités religieuses comme les juifs falachas ou des animistes y vivent aussi.
En raison de l'« impressionnante » concentration de langues, toutes très diverses, l'Éthiopie est considérée comme un « paradis pour linguistes », avec 90 idiomes dont certains ont moins de 10 000 locuteurs. Les principales langues utilisées sont l'oromo et l'amharique.
Les peuples d'Éthiopie peuvent être répartis en divers grands ensembles avec comme élément caractéristique essentiel, la langue.
Une première entité est constituée par les Oromos, premier peuple du pays sont la zone de peuplement est très large, allant de la frontière avec le Soudan à l'ouest, à l'Ogaden, à l'est et à la frontière avec le Kenya, au sud. Leurs activités varient selon les régions mais l'élevage bovin est partagé par les divers groupes oromos. En effet, ils détiennent une partie importante du cheptel national. Contrairement aux Amharas et aux Tigrés, les Oromos n'ont pas d'unité religieuse, une partie pratique le christianisme orthodoxe éthiopien, une autre fraction est musulmane tandis qu'une portion est protestante. En revanche, la langue oromo constitue un ciment unificateur. Plusieurs groupes de populations constituent l'ensemble oromo tels que les Borenas, les Arsi et les Gujis, etc.
Le second grand groupe est constitué des peuples habesha parlant essentiellement des langues sémitiques, composé par :
- les amhara qui habitent les hauts plateaux et sont des agriculteurs qui parlent l'amharique, aujourd'hui langue de travail du gouvernement fédéral et sont des chrétiens orthodoxes.
- les Tigrés qui parlent le tigrinya et sont également des chrétiens orthodoxes. Ils sont installés dans le Nord de l'Éthiopie.
- et les Agew et les Béte Esraél.
Dans l'Est éthiopien, vivent deux peuples de pasteurs nomades organisés en clans : les Afars et les Somalis, majoritairement musulmans. Les Afars vivent dans le Nord-Est de l'Éthiopie, tandis que les Somalis plus nombreux sont installés dans la région de l'Ogadenp.
Enfin, tout un ensemble de peuples vit dans le Sud-Ouest, et dans les périphéries Ouest et Sud de l'État éthiopien : les Gurages, les Kaffas, les Sidamas, les Welaytas, etc.
La cuisine éthiopienne est à base de boulettes épicées. Elle se caractérise par l'usage de l'injera, une galette levée à base de teff qui sert à la fois de couverts et de récipient. L'injera est disposée sur une vaste assiette afin d'y placer les divers ragoût, sauces et légumes. Traditionnellement, le plat est placé sur un messob, une sorte de table ronde faite de paille, afin que la nourriture puisse être partagée en commun.
La variété des climats éthiopiens permet de faire pousser un grand nombre de légumes et de féculents : le millet, du maïs, de l'orge, des lentilles, des pois cassés ou encore de la coriandre, qui constituent autant d'élément de base pour les différentes sauces accompagnant l'injera.
La sauce la plus courante est le wet, accompagnée d'oignons rouges, de niter kibbeh et assaisonné de bérbéré. Ce dernier est un des ingrédients principaux contenant du piment rouge. Son nom s'applique aussi à un mélange d'épices parmi lesquelles le piment séché à proprement parler, mais également de l'ail, du gingembre, des oignons rouges, de la graine de rue, de la cardamome, des clous de girofle ou encore de la cannelle.
Les principaux problèmes de santé en Éthiopie sont liés aux maladies qui se transmettent essentiellement en raison des conditions sanitaires précaires et de la malnutrition. Ces problèmes sont accrus par le manque de main-d'œuvre qualifiée et d'infrastructures de santé. Le pays compte 119 hôpitaux, dont 12 à Addis-Abeba, et 412 centres de santé.
L'Éthiopie a une moyenne d'espérance de vie de 63 ans. Le taux de mortalité infantile est relativement élevé avec 68 ‰ des enfants décédant au moment ou juste après leur naissance, chiffre auquel il faut ajouter les complications post-natales. Il faut également ajouter un taux de mortalité des moins de 5 ans de 106 ‰. Le sida est également très répandu dans le pays malgré la réduction du taux de nouvelles infections VIH parmi les adultes de 90 % entre 2001 et 2011.
Le faible nombre de professionnels de santé disposant d'une formation médicale moderne et le manque de fonds accordés aux services médicaux, explique que beaucoup d'Éthiopiens fassent encore appel aux guérisseurs traditionnels qui emploient des thérapies maison pour guérir les maux communs.