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Les carnets de voyage de la belette agile
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2 juillet 2020

Ethiopie - Ville de Jinka - Découverte des Ethnies Ari et Mursi

Le même jour, nous avons rejoint la ville de Jinka après 1h30 de route et avons visité un musée ethnographique très intéressant sur les us et coutumes des différentes tribus de la vallée de l'Omo ainsi que leurs outils et ustensiles de la vie quotidienne. J'y ai appris à jouer à la Gelata, sorte d'Awale aux règles de jeu très différentes cependant. Et nous avons pu voir un reportage sur le saut du taureau, ce fameux rite de passage à l'âge adulte autorisant ensuite les hommes à se marier. 

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Jinka est une ville perchée sur les hauteurs dominant le parc national de Mago. Elle est la principale agglomération de la région et connaît un essor important an raison de sa localisation idéale pour visiter les villages Mursi. Cependant, malgré cette fréquentation touristique importante, les infrastructures de cette ville restent très limitées et de basse qualité.

Puis toujours à Jinka, nous avons visité des fermes et des artisans de l'ethnie Ari (forgerons, potiers, bouilleurs de cru) dans un village quasi tropical où les maisons plus modernes aux toits de tôles sont entourées de clôtures souvent également en tôles et intègrent toutes sortes d'arbres fruitiers, des avocatiers, du maïs, etc. La végétation y est luxuriante. Nous avons pu y admirer la confection sous nos yeux à base d'argile brute d'un plat, le travail de la forge par le fils d'un forgeron, d'à peine 7 ans, ce métier se transmettant dans les villages de père en fils, la préparation dans un alambic local du « pastis » local, et la préparation de galettes par plusieurs femmes du village. Nous avons traversé le petit marché local puis avons rejoint notre Hôtel « Jinka resort ».

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Le lendemain matin, le 6 janvier 2020 nous avons pris la route en direction du parc national de Mago, situé en pleine zone tribale au croisement des territoires Karo, Mursi et Harar. Nous avons roulé 1 heure 40 pour atteindre le promontoire où cette tribu est située. Sur le chemin nous avons vu plusieurs mangoustes, des diks diks, des babouins, des pintades à tête bleue et des oiseaux par dizaines.

Ce parc national s'étend sur 2162 m2 et la faune y est abondante. Le braconnage pose problème et les denses forêts d''acacias qui recouvrent les plaines ne facilitent pas l'observation animalière.

Isolé, authentique et sauvage, ce parc est centré sur les méandres de la rivière Mago et adossé à la rive droite de l’Omo.

Sur la route vers le village des Mursi, nous avons vu plusieurs hommes peints des pieds à la tête, entièrement nus armés de lances. Notre guide nous a indiqué qu'il ne fallait pas les prendre en photo, ce peuple pouvant s'avérer agressif. Nous avons donc attendu d'arriver au village Mursi pour photographier ses membres, moyennant le paiement de 200 bir.

Au nombre de 7500, les Mursi vivent principalement de l'élevage. Ils ont été contraints de quitter le parc national de Mago pour s'installer sur les collines plus sèches à l'ouest du parc. Traditionnellement, les Mursi se déplacent pendant les saisons sèche et humide et pratiquent la culture de décrue le long de l'Omo. 

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 Parmi les traditions de ce peuple figurent les combats au bâton, désormais illégaux. Par ailleurs, c’est un des derniers peuples d’Afrique où les femmes portent encore des ornements labiaux et auriculaires en forme de disques plats. Les plateaux.

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Historiquement, notre guide Dawid nous a expliqué que cette tribu avait décidé de cette pratique pour enlaidir leurs femmes pour éviter qu'elles ne soient enlevées par d'autres tribus mais avec le temps cette pratique a été considérée comme une parure féminine désignant les plus belles femmes de la tribu. Les femmes qui portent les plus gros plateaux sont en effet aujourd'hui celles dont la dot à verser en bétail est la plus élevée. 

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Ces disques labiaux sont insérés dans une ouverture pratiquée entre la lèvre inférieure et la mâchoire. En raison des problèmes d'inconfort, les femmes ne les portent qu'occasionnellement, laissant alors leurs lèvres distendues pendiller en dessous de la mâchoire. L'insertion est faite à l'âge de 15 ans et avec le temps l'ouverture s'étend. Les femmes se font aussi enlever quatre dents sur le devant de la mâchoire inférieure (chez les hommes c'est deux). Chez les femmes, les trous dans les lobes des oreilles sont opérés vers l'âge de 5 ans. 

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Ce peuple nous est apparu vivre dans un grand dénuement. Les hommes portent des pagnes, les femmes des peaux de bêtes ou des étoles légères. Au final, les Mursi ont peu de contacts avec les autres tribus.

 

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Nous avons vu une femme préparant de la farine.

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Commentaires
B
Bonjour,<br /> <br /> Je suis désolée que vous le voyez comme cela. J'ai toujours rêvé de découvrir l'Ethiopie et ce fut un des moments les plus forts de ma vie. Nous nous sommes bien entendu immergés dans leur marché et avons pu partager quelques moment précieux dans leur village. Toutes les photos ont été prises avec l'accord des personnes photographiées. Bien entendu nous aurions voulu partager plus de temps avec chaque groupe mais cela n'a pas toujours été possible mais dans chaque rencontre nous avons échangé avec eux. Nous nous sommes intéressés à leur culture et eux à la nôtre. Je n'ai de cesse de venter la richesse culturelle de ce pays depuis cette aventure et je pense qu'à mon humble niveau mon blog permet de relayer la beauté et la variété de ce pays et des Ethiopiens. Bonne continuation à vous.<br /> <br /> Nine
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E
En tourisme reponsable, allez les voir sur les marchés, comme moi j'ai fais. Au lieu d'aller faire les voyeurs sans rien leur apporter de concret. merci
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B
Fut un temps, quand les premiers touristes sont arrivés, ils considéraient que chaque photos emportait une partie de leur âme, maintenant ils se font tirer le portrait à tout va tel un safari humain en échange de quelques pièces. Aberrant.
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B
ca marche?
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