Ethiopie - Découverte de l'Ethnie Karo
Le lendemain matin, le 5 janvier 2020, nous avons roulé 2h en direction du village de Douss situé en surplomb du d'une boucle du fleuve Omo à la rencontre avec l'ethnie Karo vivant au bord du fleuve.
Sur la route, un paysage de savane verdoyante s'est offert à nous où nous avons pu admirer des arbres éléphants en fleurs ainsi que des termitières géantes et des dik dik, ces fameuses antilopes minuscules !
Lorsque nous avons atteint le village de Douss, nous avons découvert de nombreuses paillotes abritant temporairement 500 des 1000 individus de l’ethnie Karo. De vocation agricole depuis une ancienne mais dramatique peste bovine, ils constituent la tribu la plus sédentaire de la vallée de l’Omo.
Le pays, plat et fertilisé par les crues du fleuve, se prête aux récoltes de millet, de sorgo, de haricots, de bananes et de tabac, agrémentées des produits de la pêche et de la collecte de miel.
La contrebande avec l’Ouganda, le Soudan et le Kenya permet l’approvisionnement en armes.
Ce peuple a la particularité de vivre presque nu avec de larges colliers colorés pour les femmes, et des cheveux rasés pour la plupart d'entre eux. Les femmes portent des peaux de chèvre pour se couvrir et les hommes ont le visage et/ou le corps peint en dessins de couleur blanche.
Cette tribu est l'une des plus petites d'Ethiopie notamment parce que le rituel du saut du taureau n'y est pratiqué qu'une fois par an, ce qui n'autorise que peu d'hommes à se marier par la suite et à procréer dans le respect de la tradition. Ainsi, il nous a été indiqué que les enfants conçus hors mariages étaient abandonnés ou jetés dans le fleuve. Ces enfants sont nommés « Mengi ». Ceci explique donc la faible population des Karo par rapport aux autres tribus. Un orphelinat a été créé pour sauver ces enfants.
Malgré ces pratiques qui peuvent paraître choquantes (qui sommes-nous pour juger ?) pour les européens que nous sommes, nous avons apprécié l'approche de ces ethnies authentiques qui ont organisé leur vie quotidienne autour du fleuve. Ces sont des pêcheurs comme en attestent les grandes pirogues postées le long du fleuve.
En même temps nous avons découvert une région aux biotopes variées : brousse, bush, savanes.
Et que dire de cette petite beauté mangeant un simple citron en habit traditionnel!
Après avoir fait le tour du village en admirant des enfants préparant la farine et des adultes réunis pour déguster la bière locale, nous sommes repartis en direction de la ville de Turmi.
tribu karo préparation farine P1060822
Nous avons pu admirer les pirogues de ce peuple au bord du fleuve Omo.
Après 2h de route, nous avons déjeuné dans un restaurant local, carrefour pour beaucoup de touristes.