Athènes...
Voici le récit de notre voyage à Athènes et ses environs de février dernier...
A notre arrivée à Athènes, nous avons pris le métro pour rejoindre notre hôtel situé au cœur du quartier de Plaka. Le métro à partir de l’aéroport, un dimanche midi, c’est un peu le... désert… Mais dès que nous sommes descendus à l’arrêt Monastiraki, nous avons compris que nous débarquions dans l’endroit le plus animé d’Athènes. Les jours suivants, nos pérégrinations dans les nombreuses rues d’Athènes et ses différents quartiers nous ont confirmé ce premier ressenti. Il ne nous aura pas fallu longtemps pour découvrir l’Acropole, qui surplombe le quartier, compte tenu de la vue imprenable que nous a offert notre hôtel sur ce site magique, pendant tout le séjour.
Après avoir déposé nos bagages, nous avons décidé de découvrir les alentours en nous immergeant dans la foule de Plaka.
Très excités à l’idée de découvrir l’Acropole de plus près, nous avons traversé les petites ruelles étroites qui grimpent, longées de jolis parcs arborés, avec dressées ça et là des colonnes et des ruines… Nous avons atteint le site, finalement relativement peu fréquenté pour un dimanche. Il faut bien reconnaître que la vue du Théâtre de Dyonisos et des premiers temples qui se dessinent sur les hauteurs d’Athènes est vraiment saisissante.
Cet univers de "péplum" prend tout son sens lorsqu’on approche, par de majestueux escaliers de pierre, du Temple d’Athéna et du Parthenon. Même si le site est en constante rénovation (présence de nombreuses grues), on est ému de découvrir la ville de cet endroit magique. Elle se dessine, blanche, à perte de vue, tout autour de cet antique promontoire.
En redescendant vers la ville pris par la faim, nous avons décidé de nous mêler aux grecs pour déjeuner vers 15h dans un snack très fréquenté à cette heure-ci. Et oui, les grecs mangent tard et restent longuement à table ! !
Repus nous avons continué notre route dans le quartier de l’Acropole où nous avons découvert un marché aux puces tout à fait étonnant. Les trottoirs, les places et les rues débordent littéralement de revendeurs de petites bricoles pas toujours du meilleur goût ou de la première fraîcheur, tels ces énormes ours en peluches usagés éparpillés sur le sol. Des stands regorgeant de colliers multicolores et de petits bibelots fabriqués de bric et de broc se succèdent autour de sites anciens où l’on aperçoit le temps d’un coup d’œil un temple, une statue et quelques ruines.
Nous terminons notre journée en découvrant près de la plus grande place d’Athènes, la place Syndagma, le Parlement. Devant le vieux Palais, les Evzones de la garde, au pas cadencé et aux jolis souliers ferrés surmontés d’un pompon, s’animent régulièrement lors des relèves pour un ballet singulier de jeux de jambes, sans laisser transparaître la moindre émotion sur leur visage de cire. Un beau spectacle que celui-ci!
La journée ne peut décemment se terminer sans un petit verre d’Ouzo bien frappé.
Le lendemain matin, nous rejoignons la place Syndagma puis bifurquons vers la jardin national. Certainement l’endroit le plus serein d’Athènes. Le calme y domine dans un univers de plantes luxuriantes habitées de nombreuses espèces d’oiseaux qui pépient tout autour des visiteurs…
Après avoir goûté à cet oasis de fraîcheur, nous décidons d’arpenter une autre colline d’Athènes, à savoir le célèbre Mont Lycabette. La montée est rude, des volées de marches nous permettent de découvrir les hauteurs d’Athènes, en traversant le quartier d’Exarchia.
La vue commence à être dégagée et l’on voit poindre le Mont Lycabette et sa petite chapelle qui coiffe Athènes. Malheureusement, la brume étant encore présente à notre arrivée au sommet nous n’avons pas pu y découvrir la vue sur mer promise par le guide du routard. Qu’à cela ne tienne, nous avons tout de même découvert l’Acropole sous un autre jour ainsi que la ville étendue de part à d’autre, dans une clarté fantomatique…
En redescendant, nous avons rejoint le quartier de l’Omonia. pour y découvrir le musée archéologique national et ses presque 12000 pièces exposées. Nous avons découvert ces trésors chronologiquement en commençant par la période Mycénienne avec le masque d’or du roi Agamemnon, les statuettes cycladiques de la période néolithique, les sculptures des 6ème et 8ème siècles avant JC, les monuments funéraires de la période classique, le cheval et le jockey de l’Artemision en bronze, l’immense tête de Zeus pour la période Hellénistique, puis les collections égyptiennes et leurs sarcophages colorés (dont certains étaient encore occupés…), et enfin les superbes fresques trouvées sur l’île de Santorin.
Hormis la visite de ce musée d’une grande richesse, ce quartier ne présente pas de véritable intérêt. Certaines ruelles assez glauques et mal famées, ne donnent pas forcément envie de s’y attarder…
J’y pense, je ne vous ai pas fait part d’une curiosité d’Athènes, et peut être plus largement de la Grèce… Les sites archéologiques et la plupart des musées ferment vers 14h-15h, sans véritable explication… et la plupart des commerces sont fermés à 18 heures, ce qui donne à Athènes un petit air de ville fantôme à la tombée du jour, lorsque l’Acropole et le temple d’Hephaistos sont illuminés… Ceci demande juste un peu d’organisation!
Pour terminer en beauté cette journée, nous avons goûté nos premiers Gyros au poulet (viande, oignons, salade, sauce, servis dans une galette)… Délicieux!! avec une onctueuse et savoureuse sauce grecque au yaourt, concombre et ail…
Le lendemain matin, une grève au port du Pirée ayant contrarié notre projet de journée sur l’Ile d’Hydra, l’une des îles saroniques proches d’Athènes, nous avons changé de cap et rejoint le quartier de Kéramikos à Athènes. Nous y avons tout d’abord découvert le cimetière du céramique, site envahi par la végétation, où l’on découvre les stèles funéraires de riches Athéniens de l’antiquité.
Le reste du site est constitué de vestiges des premières fortifications d’Athènes. On y découvre les deux plus fameuses portes de la ville d’Athènes, la porte sacrée et la porte Dipylon, entre lesquelles des processions avaient lieu. Le musée attenant au site nous fait par ailleurs découvrir les riches poteries trouvées sur les lieux, ainsi que de magnifiques statues (sphinx et taureau notamment).
Nous avons continué nos découvertes par la visite de l’Agora en commençant par le temple d’Ephaistos parfaitement conservé avec ses frises retraçant les exploits de Thésée, que nous avions découvert illuminé du toit de l’hôtel la veille au soir.
Ce temple splendide surplombe l’Agora, qui se situe également au pied de l’Acropole. Il s’agit du véritable centre de la vie publique et de l’administration de la Cité antique, dont il ne reste malheureusement que quelques vestiges.
Nous avons poursuivis par la découverte d’un magnifique site constitué de la porte d’Hadrien du IIème siècle qui séparait jadis la ville grecque de la ville romaine, et de l’Olympiéion, temple monumental dédié à Zeus dont il ne subsiste aujourd’hui qu’un alignement impeccable de 15 colonnes d’un peu plus de 15 mètres chacune, sur les 104 que comptait initialement l’édifice.
Sur notre chemin, nous avons également aperçu le superbe stade olympique des jeux de 1896, vers lequel un aimable chauffeur de taxi nous a aiguillés.
Pour varier les plaisirs nous avons décidé de rejoindre le site du Monastère de Kaissariani situé à 10 km à l’est d’Athènes, dans un vallon boisé du mont Hymette. L’eau de la fontaine de ce monastère est réputée avoir des vertus curatives. Nous nous sommes quant à nous contentés de contempler la beauté naturelle des pierres de ce monastère baigné de lumière et encadré de cyprès. Un petit moment de grâce et de tranquillité à deux pas de l’effervescente Athènes.
Etreints par une saine fatigue, nous avons rejoint la capitale pour réfléchir à notre programme du lendemain.
Le programme était simple : une excursion à Delphes, site archéologique fort réputé, situé à 170 km d’Athènes. Cette ville considérée par les grecs, a également été un haut lieu de la mythologie hellénique. En effet, cette ville choisie par Apollon, fils de Zeus, est située au flanc du Mont Parnasse (qui était enneigé quand nous y sommes passés), et toute proche du golfe de Corinthe.
Un site magique, où l’on découvre au travers des vestiges les rites et croyances d’antan… Le temple d’Apollon notamment où officiait la Pythie, qui délivrait des prophéties, en tant qu’émissaire d’Apollon sur Terre..
Le théâtre magnifiquement conservé qui pouvait contenir plus de 5000 spectateurs, où l’on célébrait des fêtes à la gloire d’Apollon sur le serpent Python, gardien de l’oracle de Delphes…
A l’horizon, les vestiges du temple d’Athéna nous laissent imaginer sa splendeur d’antan…
Puis l’impressionnant stade de Delphes, que l’on atteint après une petite marche, qui pouvait quand à lui accueillir environ 7000 spectateurs! !
Arrivés à cet endroit, une vue magnifique s’offre à nous sur la montagne et la vallée qui ouvre sur le golfe de Corinthe.
Nous avons ensuite visité le musée de Delphes qui nous a permis de découvrir les richesses de ce site archéologiques, frises de temples, sphinx, statues monumentales, telle que celle magnifique de l’Aurige, conducteur de char en bronze, ou celles des jumeaux d’Argos, et bien sûr celle d’Antinoos, favori de l’empereur Hadrien, et représentation antique de la perfection au masculin…
Nous avons poursuivi par une courte escale dans la ville d’Arachova, cité à 10 km de Delphes, au pied du mont Parnasse, station de ski très courue, pour y découvrir notamment les tapis typiques grecs que l’on y vend.
La journée qui suivit fût consacrée à la découverte des Iles saroniques d’Hydra, de Poros et d’Egine, toutes proches d’Athènes. Départ matinal du port du Pirée pour une petite croisière dans les eaux de la mer Egée.
Après une traversée digne des pires scénarios nautiques (tempête en mer, chaises basculant sur le pont, et passagers verts de peur), nous avons débarqué sur la petite île de Poros. Splendide destination, authentique, aux petites maisons perchées et au charme fou… Située à une centaine de mètres du Péloponnèse, que l’on peut rejoindre en caïque, en débarquant sur la ville côtière de Galatas.
Compte tenu des conditions climatiques déplorables, nous n’avons malheureusement pas pu débarquer sur l’île d’Hydra, réputée pour être un des plus beaux ports de toutes les îles grecques… Nous avons donc rebroussé chemin, pour débarquer dans l’île d’Egine, île la plus proche d’Athènes. Cette capitale grecque de la pistache est une destination prisée des Athéniens l’été. Nous l’avons malheureusement découverte sous la pluie et le vent, ce qui ne nous a pas véritablement permis de profiter de sa douceur de vie.
Le retour a été compliqué, avec une mer démontée… Cependant, dans le bateau, le pianiste et chanteur a réussi l’exploit de rendre cette traversée dantesque plus supportable autour de tubes tels que "It’s a wonderful world", chanson franchement tout à fait décalée compte tenu du contexte mais aussi totalement savoureuse pour les mêmes raisons…
Comme ce jour dantesque était aussi celui de mon anniversaire, nous avons fini la journée dans un charmant restaurant dans le cœur du quartier de l’Acropole. Nous y avons dégusté de délicieux mets typiquement grecs, tels l’agneau au citron cuit au four, fondant en bouche, et un délicieux jarret de porc et ses pommes de terre savoureuses. Les loukoumades, petits beignets ronds servis sur un lit de miel chaud et vanillé nous ont permis d’achever dignement ce repas.
Le lendemain, de bon matin, nous avons rejoint la place Monastiraki où se trouve le bazar d’Athènes pour visiter la mosquée Tsidaraki du 18ème siècle qui abrite une collection de céramiques.
Nous avons poursuivi dans le quartier de Plaka pour visiter le musée des instruments de musique populaire grecque.
Au détours des rues nous avons découvert un charmant quartier dans le quartier, celui d’Anafiotika. Qu’en dire sinon que dans des ruelles étroites l’on se serait cru dans une île avec des petites maisons de village aux murs blancs passés à la chaux. Un charme fou!!
Reprenons le fil de notre récit, et le musée des instruments de musique populaire grecque. On y a découvert les quatre grandes familles d’instruments de la musique traditionnelle grecque. Ce qui est très intéressant dans ce musée c’est que l’on peut écouter le sondes instruments. On est vite immergé dans des ambiances de cornemuse et de musique aux sonorités moyen âgeuse. Très bon moment!
Nous avons ensuite traversé le quartier très "select" de Kolonaki, au sud du Mont Licabette, remonté dans les rues du quartier Exerchia puis longé plusieurs très beaux édifices du centre d’Athènes, à savoir la Librairie nationale, l’Université d’Athènes et l’Académie de la ville.
Un peu fatigués par la marche de la matinée, nous avons repris notre souffle en prenant un délicieux chocolat chaud dans un café très stylé très proche du Parlement et de la Place Syndagma… dont les tarifs n’ont rien à envier à ceux du Café de la Paix à Paris.
Ayant fait le tour des quartiers Athéniens et souhaitant découvrir le sud de l’Attique, nous avons emprunté le tramway n°5 à destination de la station " Voula ", située en bord de mer au sud-ouest d’Athènes. La région d’Athènes offre de très jolies côtes toutes proches de la ville. Cependant l’aménagement des abords proches des plages est décevant et limite l’attrait de ces stations balnéaires.
Enfin, pour notre dernier jour en Grèce, nous avons décidé de découvrir le Cap Sounion, à l’extrême sud de la péninsule de l’Attique. En prenant le bus non loin de la place Syndagma, et après un trajet de près d’1h30 le long de la côte, on atteint cette extrémité du pays où l’on peut entre autres admirer le Temple de Poséïdon.
Nous avons traversé de magnifiques paysages côtiers très sauvages, baignés de soleil, chargés de citronniers et d’orangers recouvert de fruits, où quelques habitations blanches ou ocres se dessinent.
De retour à Athènes nous avons terminé la journée en réalisant de derniers achats, notamment dans l’une des meilleures pâtisseries de la ville, à savoir l’enseigne " Matsouka ", qui propose entre autres " sucreries " de délicieux " loukoums " multicolores, des " baklavas " de toutes sortes, des barres au sésame appelées " pastelli " et des " lourabiédès " (gâteaux aux amandes enrobés de sucre glace).
Et comme d'habitude quelques petites photos pour agrémenter le tout!
Une belette hellenique