Ethiopie - Konso - Découverte de l'Ethnie Konso
Le 3 janvier 2020, nous avons quitté Arbaminch en direction de Konso, toujours vers le sud, dans le territoire de l'ethnie Konso. Nous avons parcouru 100 km en 2h30, la route étant souvent mauvaise ou constituée d'une simple piste.
Les pots à miel entreposés dans les arbres.
Sur le trajet, nous avons acheté quelques mangues bien mûres aux populations rurales qui travaillent dans les champs.
Dès notre arrivée à Konso, nous sommes allées visiter le musée Konso, ouvert en partenariat avec le musée des Arts premiers du quai Branly, et financé par l'Ambassade de France, il explique parfaitement bien la société très complexe Konso. Photographies et objets de la vie quotidiennes y sont exposés. Mais avant tout, ce site a surtout pour vocation de protéger et préserver les Waka, des stèles funéraires de bois sculpté, placées sur les tombes des chefs de clans Konso ou de leurs héros ayant tué des ennemis ou des animaux sauvages.
Puis nous avons rejoint le lieu de notre lodge, un petit paradis "Kanta Lodge" pour le déjeuner!
Voici la tenue typique de l'Ethnie Konso pour les femmes.
Les Konso, communauté de 200 000 personnes, répartis dans uen quarantaine de villages et 9 clans, sont des agriculteurs sédentaires chevronnés, les seuls du sud-ouest éthiopien à s’adonner à la culture en terrasses sur les flancs des collines rocailleuses. Mais ils sont aussi réputés dans toute l'Ethiopie pour leurs talents de tisseurs. Les rituels associés au culte des anciens tiennent un rôle capital dans la communauté. C'est pourquoi les Konso érigent des totems en bois sculpté, les wakas, qui rendent hommage aux défunts. Cette pratique promeut ainsi l’appartenance au groupe et la solidarité entre ses membres.
Cette visite a été des plus passionnantes, nous avons découvert le cœur du village Konso entouré d'un premier mur d'enceinte en pierre (basalte) avec des stèles à l'entrée qui commémorent les victoires du passé de la tribu. Le village comprend plusieurs murs circulaires en cercles concentriques du cœur du village vers le dernier mur du village. A l'intérieur, plusieurs ruelles permettent d'accéder aux différents foyers. Chaque foyer dispose de plusieurs constructions en forme de double ogive avec un toit de chaume rassemblé au sommet par une poterie et des murs en terre. Certaines sont destinées à l'habitation, certaines au stockage des denrées, et d'autres pour les animaux.
Une maison commune dénommée « Mora » présente les mêmes caractéristiques que les autres ci ce n'est qu'elle est ouverte et constitue un endroit permettant l'organisation de fêtes, de commémorations et la garde du village la nuit contre les intrusions.
La population, majoritairement mineure est très nombreuse. Les Konso n'acceptent d'être photographiés que moyennant 5 bir par photo. Cela permet aussi de respecter ces populations en limitant les prises de photos qui peuvent être mal vécues par ces populations.
Les portes sculpées de ces villages imbriqués.
Les paysages sont splendides du fait des cultures mixtes réalisées en terrasses. Les Konso cultivent sur leurs terrasses à la fois du Sorgho, du maïs, du coton, des mangues, des figuiers, soja, orge et haricots divers, ce qui rend la terre très fertile et les cultures toujours vertes même lorsque l'eau de pluie cesse de tomber.
Par ailleurs, dans les acacias, de nombreuses ruches traditionnelles sont dispersées. Une très belle rencontre avec cette ethnie reculée.
Après cette visite de 2h, en fin d'après-midi, nous avons rejoint notre lodge « Kanta lodge » situé dans un site extrêmement fleuri de dizaines d'espèces de fleurs :bougainvilliers de toutes les couleurs, frangipaniers, roses et autres fleurs endémiques magnifiques. Ces lodges qui sont autant de reproduction de huttes typiques du peuple Konso, très confortables donnent sur un panorama magnifique de volcans entourant le lac Chamo.