Le lendemain matin, nous nous sommes levés très tôt pour prendre le bateau « El Condor » au port de l'Ile Sainte-Marie à 5h du matin direction Mahambo.

La traversée a duré 3 heures et 1 heure pour le débarquement des passagers et des bagages qui se fait par bateau jusqu'à la plage à défaut de port en dur. Nous avons acheté de l'artisanat local à l'arrivée du bateau (de jolies petits sacs en rafia et bracelets coçus avec des graines) 

A partir de Mahambo, notre voyage par la RN5 puis la RN2 vers Andasibe a pris 12 heures, avec deux changements de roues et celui d'une biellette de direction sur le chemin. Soit une sacrée journée de transfert avec une pause déjeuner à Tamatave dans le restaurant l'Escale où nous avions déjà déjeuné à l'aller.

Sur la route, notre guide Jocelyn partageait avec nous mille anecdotes de voyages à Madagascar et autant de sujets économiques, sociaux et politiques pour comprendre les différences et similitudes de nos pays respectifs. 

Sachant que nous allions arrivés trop tard pour manger à l'hôtel, nous avons dîné de quelques fruits achetés le long de la route. La halte au village d’Antsopanana restera dans les mémoires. Pleine nuit, des stands de fruits partout pour les usagers de taxi brousse, et à propos de taxi brousse, une réparation moteur à la frontale sur la chaussée avec les voyageurs qui attendent sans impatience.

Arrivés à 23h, nous avons passé la nuit à l’hôtel Feon'ny Ale à Andasibe, très bel établissement composé de très nombreux bungalows et suites perchés dans la forêt assurant une nuit d’immersion !

Après le petit-déjeuner, nous avons visité le Parc national Analamazaotra Mantadia à Andasibe.

Situé dans l’Alaotra Mangoro, province de Toamasina, la Réserve spéciale d’Analamazaotra fait partie du Parc national d’Andasibe-Mantadia. Parc parmi les plus visités à Madagascar regroupe une grande variété d’espèces animales et végétales endémiques à découvrir lors d’un circuit vers la côte Est.

Le Parc national d’Andasibe-Mantadia se compose de la Réserve Spéciale d’Analamazaotra (810 ha) et de la réserve de Mantadia (15.500 ha). Ecotouristes, ornithologues, biologistes ou tout simplement passionnés de trek et de découvertes, le complexe Andasibe-Mantadia vous fera découvrir une grande richesse faunistique et florale exceptionnelle.

La Réserve spéciale d’Analamazaotra étant spécialement conçue pour abriter plusieurs familles d’Indri indri, nous y avons rencontré l’Indri Indri, ce grand primate qui peut mesurer jusqu’à 1m de long !

Nous avons notamment été impressionnés par les vocalises de ces lémuriens géants que nous avons observés, ambiance assurée. Il s'agit de cris territoriaux composant une véritable mélopée dans cette forêt dense.

Bien que le parc soit surtout réputé pour sa réserve de lémuriens et d’oiseaux, il est également réputé pour sa richesse florale.

Cette réserve compte 11 types de lémuriens différents dont 6 nocturnes (dont avahi laineux, microcèbes, lémuriens souris et lémuriens nains) et 4 diurnes (lémurien bambou, Indri indri blanc et noir, lémurien fauve et le sifaka danseur au pelage des pattes doré).

Lors de notre safari de 3 heures dans une forêt pluviale secondaire nous a permis d'admirer 3 des 4 des lémuriens diurnes que nous pouvions y trouver à l'exception du Sifaka danseur.

Un parcours botanique nous a fait découvrir de nombreuses espèces d’orchidées, d’essences d’arbres, de palmiers nains mais aussi de plantes médicinales et de fougères arborescentes. A noter que le meilleur moment pour découvrir la floraison des orchidées se situe entre les mois d'octobre et de novembre. Eucalyptus, bambous et goyaviers de Chine complètent cette richesse florale.

Par ailleurs, nous avons eu la grande chance d'observer ce matin-là au pied d'un arbre un couple d'engoulevents, des oiseaux nocturnes terrestres très difficiles à apercevoir à Madagascar car leur plumage se confond avec les feuilles d'arbre. Notre guide était ébahi de pouvoir en découvrir un couple lors de ce cours safari. Il nous a indiqué que des amateurs d'oiseaux venant à Madagascar pour y observer ses oiseaux endémiques se plaignaient souvent de ne pas avoir vu ces engoulevents, c'est dire !

Nous avons aussi pu admirer un boa et un héron au dos vert dans les étangs de pisciculture du site, dédié à l'élevage de tilapias.

Après la promenade dans la forêt nous avons déjeuné au restaurant de l'hôtel.

Puis nous avons repris la route vers Tanananarive. Nous avons pris 5 heures pour rejoindre la capitale par une RN2 toujours très mauvaise pour circuler avec des travaux de chaussée en cours mais organisés en dépit du bon sens par tronçons discontinus saccadant l'avancée et créant des bouchons avec des semi-remorques et autres taxis brousse.

Vers 18 h, nous avons enfin rejoint avec bonheur notre hôtel « Le Louvre », très couru des Vasas, situé sur les hauteurs de Tana.

Après une bonne douche nous avons pris notre dîné au restaurant de l'hôtel, composé d'anguilles frites à l'orange, riz et un parfait cœur glacé au caramel beurre salé pour monsieur et un poulet sauce aux champignons et son couscous de légumes et un millefeuille à l'ananas et goyave pour moi.

Le lendemain matin, après 17 jours de voyages dépaysants au possible, nous avons rejoint la France via Istanbul par un vol à 15h55 au départ de Tana pour une arrivée à Marseille à 9h45 !

Voici comment s'achèvent nos dernières et certainement ultimes aventures malgaches dans cette île merveilleuse île continent.

Bises de la Belette agile