Sultanat d'Oman - Djebel Samhan - cité d'Ubar et arrivée dans le Rub al Khali
Après un très bon petit déjeuner dans cet hôtel de rêve du « Souly Beach », nous avons repris la route.
Sur le chemin nous avons fait une halte dans un restaurant spécialisé dans la viande de dromadaire très prisée des omanais.
Non loin de là encore des files de dromadaires traversant la route tranquillement tout proche du restaurant, ignorant donc leur funeste et gastronomique destin.
Le sultan Kaboos très attaché au respect de l'environnement, a développé des projets bio sur tout le territoire du sultanat tels que ces jardins verdoyants aux essences rares comme sortis de nulle part au milieu de paysages désertiques dont l'arrosage est assuré par une des nombreuses sources d'eaux cristallines avoisinantes.
Sur notre chemin beaucoup de ficus aux racines apparentes !
Nous nous sommes arrêtés pour admirer le paysages changeant sur deux points de vue successifs, l'un en hauteur de la chaîne du Dhofar, par le massif montagneux Samhan, aux environs de 1000 mètres avec un air frais et un paysage vallonné, l'autre en contrebas beaucoup plus chaud avec une vue imprenable sur la chaîne de montagnes du Dhofar.
Le djebel Samhan est un petit massif montagneux en forme de croissant. Culminant à 1 812 m et atteignant une trentaine de kilomètres dans sa plus grande largeur, il retombe en pente douce sur la plaine littorale qui s'étend de Mirbat à Hasik et ses flancs sont arrosés par la mousson – principalement entre juin et août –, des précipitations propices à une végétation luxuriante dans les wadis et au développement de l'arbre à encens (Boswellia sacra). On y pratique également l'élevage de vaches laitières.
Depuis 1997, le cœur du massif abrite une réserve naturelle, l’Arabian Leopard Sanctuary, ou sanctuaire de la Panthère arabe (Panthera pardus nimr).
Nous nous sommes ensuite arrêtés sur le site du Wadi Dawkah où poussent les arbres à encens (aussi appelé oliban) de 5 essences différentes, sur une surface de 5 km2 environ.
Après avoir senti l'écorce de ces arbres sur les entailles suintantes, nous avons repris la route vers notre site de déjeuner, le restaurant « Thumrait palace ». Non loin de là une boutique vendant des douceurs nous a attiré, et je n'ai pu résister au plaisir d'acheter le dessert omanais par excellence, à savoir le Halwa, une pâte de dattes aux cacahuètes au goût et à la texture proche d'un loukoum. Ce gâteau à base d'eau de rose, de sucre, de graines de sésames et d'épices est cuit pendant des heures dans une grande marmite en cuivre. Il existe plusieurs variétés selon les régions.
Nous avons poursuivi par la visite du site archéologique d'Ubar, antique cité constituant le point de départ de la route de l'encens pour les caravanes chamelières.
Que de mouches sur ce site en cette saison!!
La route s'est poursuivie dans des paysages de plus en plus désertiques où nos 4x4 se sont enfoncés laissant derrière eux des panaches de poussières.
Nous avons fini par atteindre notre destination au cœur du Rub al Khali, le « désert du désert », à Al Hashman, au coeur des splendides hautes dunes ocre vers 18h où nous avons admiré des dromadaires noirs très rares et chers au rachat..
Le Quart Vide ou Rub al Khali est l'un des plus grands déserts et la plus grande étendue ininterrompue de sable au monde. Il occupe environ 650 000 kilomètres carrés dans le tiers le plus méridional de la péninsule Arabique.
Il a approximativement la forme d'un rectangle de 1 000 kilomètres de longueur et 500 kilomètres de largeur. Il est situé pour l'essentiel sur le territoire de l'Arabie saoudite et pour une bien moindre part sur les territoires du Yémen, d'Oman et des Émirats arabes unis. Son altitude varie du niveau de la mer dans son nord-est, à environ 800 m d'altitude dans son sud-ouest.
Certaines dunes atteignent 250 mètres de haut. Sous l'effet des vents, elles se déplacent en quelques heures. Elles sont parfois entrecoupées de plaines de gravier et de gypse. Le sable est d'une couleur orange rougeâtre due à la présence de feldspath. On rencontre également des marais salants saumâtres dans certaines zones, comme Umm al Samim.
Le sous-sol du Rub al Khali est très riche en pétrole. Mais il reste globalement inexploré pour d'autres richesses moins monnayables.
A peine arrivés sur notre lieu de bivouac au coeur du désert, nous avons grimpé en haut d'une des plus grandes dunes pour admirer un coucher de soleil orangé..
Après le repas du soir nous avons joué à l'awalé avec des crottes de dromadaires. Sèches bien entendu…