Séjour à l'est de Madagascar - visite du parc national Ranomafana
Le lendemain matin après un très bon petit-déjeuner continental nous avons démarré la visite du parc national de Ranomafana avec sa forêt pluviale à une altitude d’au moins 950 mètres.
A l'entrée du parc nous avons vu un joli Drogo bleu !
Cette forêt est très riche en faune et en flore, avec ses plantes carnivores, ses orchidées et ses très nombreuses espèces de lémuriens.
Ancienne source d'exploitation arboricole, le parc national de Ranomafana est aujourd'hui protégé et classé au patrimoine mondial de l'Atsinanana des forêts humides. Grande forêt dans un paysage vallonné d'une superficie de 41 000 hectares, le Parc de Ranomafana est une étape incontournable de Madagascar!
Nous avons fait la connaissance de notre guide local, Emile Rajeriarison, qui fut le 1er malgache à recenser les espèces animales (lémuriens, batraciens et oiseaux) de cette immense forêt.
Fin connaisseur de la diversité et de l'histoire naturelle de la faune malgache en forêt humide, il était présent lors de la découverte de plusieurs spécimens d'amphibiens, dont la grenouille Anodonthyla emilei qui porte son nom.
Bien qu'âgé, il continue de travailler avec le centre scientifique local et des intervenants extérieurs comme National Géographic pour identifier dorénavant les insectes de la forêts et leur écosystème. Un homme passionnant qui nous a permis, aidé de son fils, également pisteur, à découvrir de nombreuses espèces animales ce matin-là.
Nous sommes partis pour une découverte de 4 heures sur un parcours très vallonné avec quelques raidillons sur un terrain rendu difficile par l'humidité ambiante. Nous avons découvert tout d'abord la forêt secondaire, sur laquelle existait un village avant la création du parc et qui était donc exploitée par l'homme, puis la forêt primaire, pluviale.
Notre périple nous a permis d'admirer 5 types de lémuriens dont je n'ai cependant pu immortaliser et filmer que quatre d'entre eux, du fait du contre-jour
Tout le long des chemins empruntés, les groupes que nous croisions étaient guidés par des pisteurs formés par Emile qui le saluaient avec beaucoup d'égard. Nous avons pris conscience alors de la chance que nous avions d'être guidés par un tel pisteur.
Lémure doré mangeur de bambou
Lémure fauve au front roux
Puis sur le chemin nous avons croisé un « Dial malgache », puis une poule d'eau forestière multicolore.
Un couple de lémuriens nocturnes et son petit dit : Lémure Avahi laineux
Nous avons croisé le lémurien au ventre roux en pleine ascension sans malheureusement pouvoir le photographier.
Le lémure propithèque « Edouard » aussi dit « Sifaka », le plus grand lémurien du parc et le deuxième plus grand de Madagascar. Son pelage noir, blanc et marron, et sa grande taille permettent de le distinguer facilement. Comme tous les lémuriens il saute d'arbre en arbre à la recherche de feuilles fraîches, sa nourriture favorite.
Emile a ensuite réussi à débusquer 3 minuscules geckos, ressemblant à de mini dragons, accrochés à des branchages.
Sur le chemin de retour qu'elle n'a pas été notre surprise quand le guide nous a fait découvrir le fameux « Short Legs roller », en français « rollier terrestre » oiseau endémique extrêmement difficile à observer dans cette forêt. Emile et son fils n'en revenaient pas de cette découverte d'autant que ce gros oiseau coloré est resté impassible sur une branche en proximité directe du chemin. Incroyable.
Une petite incise..notre guide Jocelyn est spécialisé dans l’accompagnement de groupes de photographes ornithologues. Ces « bird watchers » viennent à Madagascar avec une liste d’oiseaux à photographier et le rollier que nous avons pu admirer fait partie de ceux qui sont les plus difficiles à trouver et à prendre en photo. L’avoir vu de très près et prenant la pose était selon Jocelyn, une chance inouïe.
Puis avant de quitter la forêt, j'ai encore pu photographier un oiseau dénommé « Tylas vanga » oiseau au ventre roux et un oiseau au ventre gris nommé « chenilleur ».
Sur la route nous avons fait un arrêt pour profiter d’un magnifique point de vue sur la cascade de Manorona, une rivière marron tumultueuse traversant la forêt.
Nous avons déjeuné au restaurant Manja d'un délicieux poulet grillé accompagné de riz. J'ai eu la bonne idée de demander en guise de dessert une banane, et le jeune serveur nous a emmené deux grosses bananes à la peau rosées et à la pulpe crémeuse dénommées « bananes madame » récoltées non loin de là. Un vrai délice et une belle découverte. Après quelques recherches, il est apparu qu’il s’agit d’une banane rose.
L'après-midi, nous nous sommes promenés sur les chemins balisés autour de l'hôtel, le long de la rivière, dans une nature exubérante de plantations diverses : bananiers, ananas, manguiers... Une merveille.
Le soir, nous avons comme la veille, dîné au restaurant de l'hôtel d'un délicieux potage de légumes, d'une cuisse de canard confite au poivre sur sa purée de pommes de terre aux herbes, et de petites bananes locales gratinées au caramel et au rhum.